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CRASH-TEST RELATIONNEL #confinement

Crash-Test-coupleCette période de confinement est un incroyable CRASH TEST grandeur nature pour les couples nouveaux, mais aussi pour les anciens. Parfois nous pouvons passer une vie entière de couple sans avoir véritablement vécu ensemble. Des activités professionnelles prenantes, l’éducation et la gestion des enfants, les activités sportives ou loisirs qui peuvent prendre une partie du we et des vacances, une sorte d’hyperactivité qui empêche ou évite (selon l’intention réelle) de trop se confronter à l’autre. Et nous constatons souvent un taux de divorce au moment de la retraite, où d’un coup les deux personnes du couple sont « obligées » de vivre 24/24h ensemble.

Cette pandémie est en quelque sorte un accélérateur, ou un révélateur de divergence, ou au contraire une confirmation de la solidité de la relation.

 

Alors que faire ? Dans quel cas devons-nous être vigilants ?

 

Ce CRASH TEST est encore plus explosif et dangereux (classé SEVESO 27) dans le cas d’une famille complète et, spécificité moderne, encore plus avec les familles recomposées.

La promiscuité et/ou l’isolement dans les logements en ville rendent le tout particulièrement invivable au-delà de 2 semaines.

 

Alors oui, d’ici quelques jours nous allons entrer dans une période où l’exceptionnel va devenir banal, presque normal. Ce NEW NORMAL, va donc inévitablement engendrer des tensions (et un re-basculement à l’identique après le confinement risque aussi de générer des tensions, probablement).

 

De manière très surprenante, cette situation de difficulté relationnelle existe tout autant pour un individu confiné seul dans son appartement. C’est le moment où tous les coachs de la terre nous enjoignent à retrouver notre intériorité, d’aller à l’essentiel.  Je suis bien sûr en accord sur le principe avec cela, néanmoins, et sans jugement, nous devons aussi prendre en compte les situations différentes de chacun, le télétravail qui permet de sauver ce qui est sauvable et notre capacité de rebond pour faire face à la crise.

Nous devons également tenir compte de la capacité de chacun à faire face à soi-même, parfois pour la première fois et de manière contrainte, avec tout ce que cela peut amener comme bouleversement interne et questionnements existentiels.

 

Je vous propose donc ces quelques conseils simples pour éviter ce crash et réussir votre période d’essai ou ce test grandeur nature. Ce sont des propositions et surtout pas des affirmations péremptoires. Cela peut simplement vous amener à réfléchir et faire évoluer en conscience nos comportements relationnels, et peut-être confirmer nos bonnes pratiques.

 

Quelques conseils pour éviter ce crash :

 

  • Prévoir des périodes de calme sans interaction avec les autres et sans isolement excessif, car il est normal de ne pas vouloir se parler tout le temps, ne pas souhaiter être en permanence en relation, ne pas être sous le regard de l’autre.
  • Avoir une répartition du territoire de l’appartement ou de la maison très explicite, même une répartition de journée (travail) et une répartition différente plus récréative le soir et le we. En fait d’avoir un espace à soi mais variable en fonction de l’activité et du moment.
  • Avoir une répartition de la temporalité de la journée, trouver un rythme, s’y tenir et encore mieux le communiquer à l’autre et aux autres membres de la famille
  • Surtout important de ne pas négliger le corps dans tous ces aspects, les besoins fondamentaux comme le sommeil, la nourriture, l’activité physique à l’intérieur et ceux qui le peuvent à l’extérieur également ; privilégier un rapprochement physique dans le couple en prenant du temps pour re-découvrir l’autre.
  • Accepter la différence de situation et de rythme de tout le monde sans jugement, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne.
  • Mettre en place des Conseils de famille ou points réguliers pour que la parole puisse circuler, avec des temporalités différenciées pour les moments positifs et valorisants et des moments spécifiques pour gérer les conflits et pour le couple des moments de dialogue rituels
  • En résumé, la grande règle de communication toujours valable plus que jamais :

« rendre explicite ce qui est implicite »

… sans laisser l’interprétation à l’autre, en évitant les suppositions et surtout en ne prenant pas les choses personnellement. En somme dire plutôt que taire, montrer plutôt que cacher sans jugement, en conscience et empathie.

 

Bonn confinement à vous.

 

Emmanuel

 

PS : N’hésitez pas à interagir et donnez également vos astuces pour gérer le confinement.

 

 

Développement Psychomoteur du jeune enfant

Je reprends pour vous un article publié dans la revue de l’Académie d’Ostéopathie de France il y a de cela quelques années, pour les professionnels de santé ou de la petite enfance qui ont l’occasion de prendre en charge de jeunes enfants afin de les aider à mieux comprendre les enjeux d’un bon accompagnement. 

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 » Résumé :

Nous abordons les conditions favorisant un bon développement psychomoteur chez le jeune enfant et particulièrement la relation que ses parents construisent avec lui dans un environnement adéquat. Le respect de l’évolution tonique de l’enfant, de sa maturité neurologique et le fait de faciliter la découverte de son corps, lui permettent d’acquérir un épanouissement et une aisance corporelle. Nous décrivons par paliers d’âge la situation de l’enfant dans ses acquisitions motrices, dans la conscience qu’il a de son corps et dans sa capacité relationnelle.

 

Mots Clés :

Développement psychomoteur, Maturation neurologique, Sécurité affective, 0-3 ans, Motricité globale, Motricité fine, Construction corporelle, Tonus, Éveil.

 

 

Introduction

Un enfant grandit et se développe de manière harmonieuse si son environnement lui apporte à la fois un climat affectif rassurant et des stimulations adaptées. L’intégrité physique et particulièrement celle de son système nerveux, est la condition première d’un développement psychomoteur normal.

L’enfant grandit également, soutenu par la pertinence de la prise en charge des professionnels de la petite enfance et de leur connaissance des étapes normales de son développement. L’ostéopathe, acteur de plus en plus présent dans ce domaine, doit avoir une connaissance spécifique de ces patients si particuliers.

Qui faire intervenir ? Le traitement ostéopathique respecte-t-il toujours l’équilibre psycho-émotionnel de l’enfant ? Des questions auxquelles nous allons tenter d’apporter des éléments de réponse.

L’étude des conditions nécessaires à un bon développement et des différentes étapes de vie du jeune enfant ( jusqu’à trois ans), vont permettre à l’ostéopathe de mieux comprendre son patient, d’adapter son traitement et ainsi de mieux appréhender les éléments qui perturbent son évolution.

Stabilité et sécurité affective

Le sentiment de sécurité interne d’un enfant se construit peu à peu, grâce à la relation avec sa mère, à ce lien bien particulier d’attachement. C’est parce qu’il va vivre une relation chaleureuse, fiable et stable avec ses parents, que l’enfant va acquérir un sentiment de protection et de sécurité dans son corps, puis plus tard dans la vie [1]. Ce lien est le moteur du développement de l’enfant. Il lui permet de déployer ses capacités communicatives par les outils sensoriels et moteurs. Cela le conduit pas à pas vers l’ouverture au monde dans un processus d’autonomie.

Ses parents jouent un rôle primordial dans sa construction affective, et les professionnels intervenant dans le système de garde à leurs mesures aussi. C’est parce qu’un bébé va vivre une succession de moments qui se répètent quasiment à l’identique chaque jour, dans le même ordre, qu’il va pouvoir anticiper le moment à venir et ainsi se mettre à penser [2].

L’univers du bébé est tout d’abord sensoriel. Le bébé trouve et retrouve, reconnaît sa mère par les sens. C’est elle qui donne un sens à l’environnement en lui prêtant ses propres qualités sensorielles. Elle « mamaïse » l’espace [3]. L’espace de vie, empreinte affective et protectrice des parents, va permettre à l’enfant d’évoluer dans un environnement rassurant.

Le nouveau-né est dans un univers chaotique. Il est soumis à des sensations internes qu’il ne comprend pas, comme la faim, mais aussi à des sollicitations sensorielles externes. Les parents donnent sens à ces émotions en y mettant des paroles. Ils lui permettent ainsi de mieux comprendre son monde interne et de rendre cohérent son environnement. Ce processus participe à l’élaboration du sentiment de sécurité interne de l’enfant et à la confiance qu’il aura en lui-même.

Intégrité corporelle et développement moteur de l’enfant

Le développement moteur de l’enfant dépend principalement de ce que l’on appelle la maturation neurologique. C’est en fait la prise de contrôle peu à peu de la motricité volontaire par le démarrage du système nerveux pyramidal sur la motricité anarchique du nouveau-né [4]. En effet, le nouveau-né arrive avec un système nerveux immature qui se traduit par une motricité non contrôlée et des réflexes archaïques. Ces réflexes sont signes de bonne santé, et doivent disparaître dans les premiers mois de la vie. Ces derniers, en particulier le réflexe de Moro[1], peuvent mettre l’enfant dans un état corporel inconfortable voire d’insécurité [5]. Pour l’éviter, il suffit de prévenir le bébé par le regard et la voix avant de le prendre, et de soutenir son axe par la tête et le bassin [6].

À la naissance, l’enfant a un capital neuronal maximum. L’évolution neurologique, ou maturation neurologique, va se porter sur le lien synaptique, et sur la myélinisation. En début de vie, seuls les circuits neuronaux permettant à l’enfant de vivre et assurant les fonctions vitales, sont en place (système respiratoire, système cardiaque, etc). Les autres circuits vont se développer grâce au processus de myélinisation [4]. Il se fait dans deux sens bien précis et permet l’évolution du tonus. Le bébé naît avec une hypotonie axiale et une hypertonie des membres, ce qui explique son attitude en grenouille à la naissance. Le tonus axial s’installe peu à peu par la tenue de la tête, la station assise, puis la station debout, suivant la loi céphalo-caudale*. Parallèlement, le tonus progresse du centre du corps vers la périphérie et la motricité fine suivant la loi proximo-distale*. Cette progression du tonus, bidirectionnelle, est identique pour tous et programmée de manière génétique. Mais le rythme des acquisitions varie d’un enfant à l’autre. C’est ce qui explique les écarts d’âge pour l’apprentissage de la marche par exemple [5].

Le développement moteur suit la même séquence chez tous les enfants, et est intimement lié à la maturation du système nerveux. Rien ne pourrait faire marcher un enfant tant que son système nerveux n’est pas prêt. C’est également ce qui nous amène à respecter le temps nécessaire pour la maturité neurologique et psychologique.

La structuration du cerveau dépend de l’interaction avec l’environnement. Les gènes déterminent un potentiel, et c’est la rencontre avec l’environnement qui permet l’expression de ce potentiel. En effet, il existe des circuits neuronaux qui s’activent sur l’influence de stimulations. Les apprentissages se font de manière privilégiée à des périodes particulières du développement ; c’est la notion de périodes « sensibles » [4].

Développement psychomoteur de l’enfant

de 0 Á 3 ans

De la naissance à deux ans, l’enfant est dans une période d’expérimentation sensorielle et motrice : c’est la sensori-motricité [7]. L’intelligence sensori-motrice est vécue, nullement réflexive [7]. Elle repose sur les informations fournies par les sens et le corps en action, par les perceptions et les mouvements.

Elle s’intrique dans le développement psychomoteur, et se construit de manière progressive, par étape, les unes étant les bases des autres.

De 0 à 9 mois

à la naissance, le bébé est en symbiose et dans un état de dépendance absolue vis-à-vis de sa mère. Tout est flou et confus, il ne différencie pas ce qui vient de lui de ce qui vient de sa mère. Il est dans un univers sensoriel et parcellaire [8] .

Lors de son premier mois de vie, le bébé n’aime pas être nu [9]. Dénudé, il pleure, s’agrippe et se contracte. Il a grandi neuf mois dans une « bulle liquide », et se retrouve maintenant dans un espace immense. Il a besoin d’être enveloppé. Il est soumis à des expériences corporelles qui peuvent être angoissantes : angoisse de chute, absence d’orientation corporelle, angoisse de morcellement [8]. Pour lutter contre ses angoisses, le bébé a besoin d’être porté et rassuré par un corps à corps, de se sentir tenu physiquement et psychiquement. Le contact corporel, mêlant les sensations tactiles, thermiques et kinesthésiques, est un moyen communicatif de base dans la dyade mère/enfant. La mère transmet à son enfant ses états de tension ou de détente, par des modifications toniques traduisant ses affects. En réponse, l’état tonique du nourrisson varie, le bébé communique ses émotions et son état interne : c’est le « dialogue tonique » [10].

Le bébé n’a de lui-même, comme du monde qui l’entoure, qu’une conscience fragmentée. Les différentes parties de son corps sont sans rapport entre elles. Le bébé vit un premier sentiment de rassemblement corporel avec la coordination main/bouche. Au fur et à mesure de l’évolution de ses coordinations motrices, le bébé va se dégager progressivement de son angoisse de morcellement [10].

Durant la première année, le nourrisson va découvrir peu à peu son corps.

Les premiers jeux du bébé sont les jeux du corps. Il joue avec sa voix, sa bouche, découvre ses mains et plus tard ses pieds. Ces découvertes successives lui font vivre des moments de rassemblements corporels, l’amènent à prendre conscience de son corps, mais aussi du corps de l’autre et l’aident à se différencier petit à petit de sa mère.

Motricité globale

La maturation neurologique va permettre à l’enfant de coordonner peu à peu ses mouvements, et de se déplacer. Il est important de laisser se mouvoir l’enfant au sol, tout danger écarté.

Il va découvrir ainsi des possibilités de déplacements : se retourner, ramper, marcher à quatre pattes…

Plus l’enfant répète un mouvement, plus il est maîtrisé. L’enfant acquiert peu à peu une habilité corporelle. Il est essentiel de ne pas forcer le rythme tonique d’un enfant. En effet, il lui est très fatigant de tenir son axe avant sa maturité neurologique. Si un enfant est mis assis, il est important de lui fournir un appui dorsal non contraignant lui permettant de se sentir en sécurité et de se dégager de cette position, comme par exemple un coussin mou. Le but est de penser l’environnement, de l’aménager en fonction de son développement, et de proposer à l’enfant des sollicitations indirectes dont il se saisira au moment où il est prêt.

On peut l’inviter à de nouvelles expériences motrices en plaçant des obstacles sur son passage. Le but est d’accompagner l’enfant dans son développement psychomoteur, à son rythme, et favoriser la découverte de son corps et la liberté de mouvements.

Il est à ce titre pertinent de s’interroger quant à l’utilisation prolongée de certains objets courants de puériculture et au nombre d’heures qu’un bébé peut passer immobile dans un « transat », ou pire dans un « maxi-cosy », dont la coque rigide favorisera l’apparition de déformation crânienne. Rappelons, que le « maxi-cosy » est fait avant tout pour le transport d’un bébé en voiture, et ainsi résister à un potentiel accident. De même, l’utilisation d’un « baby-trott », outre le fait qu’il est souvent utilisé avant que l’enfant ne soit capable de tenir la position debout seul, l’empêche de découvrir par lui même son équilibre, et surtout le fait de pouvoir assimiler le passage de cette position debout à la position assise. Son utilisation excessive peut avoir des répercussions sur la qualité de la marche, et peut empêcher l’enfant de maîtriser le processus dans son ensemble (chutes plus fréquentes, raideur des jambes).

Motricité fine

Parallèlement à l’évolution de la motricité globale, des mouvements plus précis et fins apparaissent.

L’intérêt de l’enfant se porte sur les objets extérieurs avec l’acquisition de la préhension. La première phase de cette préhension est le toucher. Le bébé attrape l’objet qu’on lui met dans la main. Ensuite, vers 6 ou 7 mois, l’enfant regarde ce qu’il attrape, et le porte à la bouche. Il exerce ainsi la coordination oculo-manuelle [11].

Pour faciliter la préhension, les hochets doivent être légers, faciles à saisir et de petite taille (morceau de tissus, anneaux, …). Les jeux des premiers mois sont des jeux d’éveil sensoriels faisant appel aux capacités perceptives de l’enfant ; le toucher, la vue, l’ouïe.

La préhension s’enrichit : l’enfant fait passer un objet d’une main à l’autre, puis il peut attraper un objet dans chaque main. La préhension s’affine avec la participation de plus en plus précise du pouce et l’acquisition de la pince (9 mois) [11].

L’utilisation du « portique d’éveil », limite l’enfant dans la qualité de la manipulation de ces objets ; il ne peut pas les porter à la bouche, les faire tomber, les tourner ni les passer d’une main à l’autre. De plus, le positionnement du portique peut également limiter l’enfant dans ses mouvements de retournement. Il peut même amener le bébé, lorsqu’il est placé trop loin au-dessus de sa tête, à une position d’hyper extension cervicale.

Enfin, le portique impose à l’enfant un champ visuel restreint et parfois pendant un long moment.

De 9 à 12 mois

L’acquisition de la permanence de l’objet

L’enfant se constitue peu à peu une image de sa mère, lorsqu’elle est absente. C’est le début de la permanence de l’objet, et d’un long chemin dans le processus d’individuation. L’enfant prend conscience progressivement qu’il est séparé et différent de sa mère [12]. La permanence de l’objet est une étape primordiale au niveau psychique et cognitif. C’est la certitude que l’objet absent et disparu de son champ visuel, existe toujours. L’objet est évidemment tout d’abord sa mère. À travers les jeux de « coucou » si importants, le nourrisson expérimente, vérifie et intègre les notions d’absence et de présence.

L’acquisition de la station assise offre une possibilité accrue d’exploration manipulatoire. L’enfant développe de plus en plus la manipulation fine. Plus il saisit de petits objets, plus il développe la maturation de ses commandes motrices et donc son habileté manuelle.

Le mouvement prend sens et se fait dans un but ou une intention ; c’est le début de l’activité praxique* [11]. L’enfant expérimente sur un objet ses derniers mouvements acquis : il secoue, frotte par terre, frappe, etc.[7] Le mouvement prend une valeur de communication à travers l’apparition d’imitation de gestes simples (au revoir, les marionnettes, les applaudissements). Cela devient une source de jeux et d’échange avec l’entourage.

Le nourrisson commence à lâcher les objets de manière volontaire, et joue ainsi à les faire disparaître.

De 12 à 18 mois

Maîtrise de son corps

L’occupation constante de l’enfant, dans sa deuxième année, est l’exercice de sa motricité. C’est la période des grandes acquisitions motrices. Avec l’apprentissage de la marche, l’enfant va jouer avec cette nouvelle maîtrise du corps.

La marche est une étape primordiale dans le processus d’individuation. Elle aide l’enfant à se différencier du monde environnant, et unifie la représentation de son corps. Elle lui procure un sentiment jubilatoire associé à un hédonisme musculaire [13]. Il prend plaisir à bouger et à exercer son équilibre. Il s’enhardit dans ses expériences motrices et part à la conquête de l’espace. Il vit des notions de perspective, de profondeur, de longueur et de hauteur. Il découvre l’espace à trois dimensions.

L’enfant a véritablement besoin de grimper, monter les escaliers, courir, pousser, tirer (cartons, poussettes), et le répète inlassablement.

La nouveauté intéresse l’enfant pour elle-même. Il est dans le concret. Il tâtonne, expérimente de manière active et curieuse. Il découvre par son corps tout ce qui l’entoure et aussi les lois physiques qui régissent la vie dans notre système [13]. Il a besoin d’exercer des possibilités d’expérimentations qui sont à la base de la construction du raisonnement.

L’enfant intériorise les premières notions spatiales de dedans/dehors à travers les jeux de vider/remplir. Il expérimente la notion de quantités par des jeux de transvasement (jeux d’eau et de sable).

Enfin, ses activités s’enrichissent et s’organisent.

De 18 à 24 mois

Dans cette période charnière, l’enfant commence à se détacher de ses perceptions, et de ses actions présentes. Il a construit une image permanente de l’objet ; il en découle des représentations mentales qui s’expriment à travers les premiers jeux d’imitation différés* et l’évolution du langage. L’enfant découvre le langage comme moyen d’expression, mais aussi comme moyen de maîtrise des objets qu’il désigne.

C’est la période où l’enfant prend conscience de « son unité corporelle », à travers le fameux « stade du miroir » de Lacan [12,15]. Dans un premier temps, l’enfant perçoit son reflet dans le miroir comme un être réel qu’il tente de saisir. Ensuite, il comprend que le reflet n’est qu’une image mais il ne la reconnaît pas encore comme étant la sienne. Il accède à l’aspect virtuel de l’image. Enfin, l’enfant comprend que cette image est la sienne, et qu’elle le représente. Il entre dans le symbolique. L’enfant se reconnaît dans le miroir lorsqu’il désigne son image par son prénom. L’enfant se vivait morcelé, il se voit maintenant entier.

Cette étape précède le sentiment d’unité de sa personne qui se traduit par l’acquisition et l’utilisation du « je », et est fortement structurante pour le développement psychique. Rappelons que le premier miroir est avant tout le regard maternel, à travers lequel l’enfant se construit [14].

De 24 à 36 mois

L’intelligence symbolique devient prépondérante. L’enfant sort de l’intelligence sensori-motrice pour entrer dans l’intelligence pré-opératoire*. Il fait appel à des représentations et combinaisons mentales. Les jeux symboliques permettent à l’enfant de comprendre le monde des adultes qui l’entoure ; ils le soutiennent dans le déroulement de sa pensée. Ils lui permettent surtout d’exprimer ses désirs, ses émotions, ses préoccupations et son agressivité. L’enfant maîtrise ses angoisses en rejouant une situation pénible dans un rôle actif. Il ne subit plus. Jouer est une expérience créative et soutient l’imaginaire de l’enfant [14].

Les jeux symboliques utilisent comme support les poupées, la dînette, le déguisement, les voitures, etc.

L’enfant continue son exploration corporelle en lien avec le développement de sa motricité et de son équilibre. Il s’essaye à de nouvelles expériences motrices et les coordinations se complexifient comme sauter et pédaler. Ces expériences sont essentielles dans la construction de son schéma corporel. C’est la conscience et la connaissance qu’a l’enfant de son corps. Son identité corporelle est le premier point de référence à son orientation spatiale. L’enfant vit à travers les expériences corporelles les notions simples d’espace, dans toutes orientations (dessous, devant, en haut, …). Elles sont la première étape dans la conceptualisation de l’espace. L’acquisition de ces repères spatiaux est un élément nécessaire pour l’accès à l’écriture plus tard.

L’enfant progresse également au niveau de sa motricité fine. Il la développe grâce notamment aux jeux d’encastrement, de construction, de manipulation de pâte à modeler. Il accède à l’activité graphique, tout d’abord par le plaisir du mouvement, de l’impulsion motrice et par le fait de laisser une trace. A trois ans, l’enfant dessine un rond plus ou moins fermé, traduisant le sentiment d’unité corporelle. L’important n’est donc pas de faire ce rond, mais de pouvoir se servir du dessin comme d’une représentation de ce qui l’entoure. Ainsi, l’enfant dessine « le bonhomme têtard », première représentation de son corps [16].

Dans l’évolution de la grapho-motricité*, le mouvement part de l’axe, il met en jeu l’ensemble des articulations du membre supérieur, pour s’affiner au niveau distal avec la prise du crayon. Il est donc intéressant, pour soutenir l’enfant dans la fluidité de son mouvement, de lui proposer de dessiner sur un plan vertical (tableau) avant de l’inviter au plan horizontal.

Le langage prend un véritable essor, le vocabulaire s’enrichit et l’enfant peut maintenant associer des mots pour construire une phrase. Il prend beaucoup de plaisir à s’exprimer, et manifeste une curiosité dans les échanges verbaux avec les adultes. La découverte des livres participe ainsi à son éveil cognitif.

L’enfant a besoin d’être actif et qu’on le soutienne dans ses mouvements d’autonomie. Il prend plaisir à participer aux petites tâches quotidiennes comme aider à mettre la table. Il est fier de faire les choses seul, comme se déshabiller sans l’aide de sa mère.

Les stimulations et son environnement

Le jeu est vital et signe de bonne santé chez l’enfant. Alors que pour l’adulte il est considéré comme futile et de l’ordre du divertissement, chez l’enfant, jouer est sérieux. C’est son travail. Le jeu favorise la croissance psychique de l’enfant et ses apprentissages cognitifs. Il met en œuvre le corps de l’enfant et son rapport à l’espace.

Enfin et surtout le jeu s’inscrit dans un climat relationnel avec ses parents, puis avec ses pairs.

L’enfant a besoin de répéter les mêmes jeux pour intégrer un apprentissage, maîtriser ses émotions et s’approprier son espace de vie. L’hyper-stimulation ne laisse pas le temps à l’enfant de développer sa pensée et elle peut provoquer du stress. Il peut se protéger en érigeant des mécanismes de défense comme une hypertonie.

Au départ, l’environnement reconstitue un cocon, et progressivement, il favorise l’éveil de l’enfant. Le jeu lui permet de développer son imaginaire en étant actif. Il est donc important de l’accompagner dans ce jeu par le regard ou la parole, de lui répondre et de ne pas l’interrompre. En effet, l’enfant est concentré lorsqu’il joue et a besoin de temps pour sortir de son jeu. C’est un espace de transition entre lui et sa mère, une aire transitionnelle, processus semblable au « doudou » [14]. Il cherche avant tout l’autonomie dans ses actions, et son environnement doit le lui permettre en toute sécurité. Cette autonomie se manifeste par le plaisir d’être actif.

Signes d’alertes

Un bilan psychomoteur permet de dresser un état des lieux sur le développement de l’enfant. Il se fait à travers l’observation de son activité spontanée et de la relation parents/enfant, et/ou par une passation de tests.

On observe son tonus à la recherche d’une hypertonie ou d’une hypotonie. On évalue autant le niveau d’âge des acquisitions, afin de détecter un retard psychomoteur, que la qualité de sa motricité. On observe également la manière dont il se sert de son corps pour communiquer avec son environnement, et la richesse de ses jeux. On peut aussi détecter des troubles de la communication comme un retrait, ou une fuite de la relation, une instabilité ou une hyperkinésie.

Les troubles psychomoteurs peuvent être d’origine psychique ou neurologique. Ce qui est à prendre en compte, ce n’est pas tant le retard psychomoteur de l’enfant que sa capacité à évoluer rapidement lors de la prise en charge. Cet élément de rapidité d’évolution est un indicateur de l’origine de son trouble psychomoteur.

La prise en charge en psychomotricité est un travail de soutien de la relation parents/enfant à travers des médiateurs ludiques et corporels. Ce travail aide l’enfant à être bien dans son corps. La lecture des signaux corporels de l’enfant nous renvoie à son état psychique. Lors de la détection de troubles psychomoteurs présumés, il est impératif d’adresser l’enfant vers son pédiatre. Celui-ci permet alors de prescrire un bilan psychomoteur, et/ou de l’orienter vers une structure de soins adaptée (CAMPS*, CMP* ou service de pédopsychiatrie).

Conclusion

Les différentes étapes du développement psychomoteur aident à mieux comprendre les problématiques de l’enfant vis-à-vis de son environnement. Cela permet également d’aborder l’enfant en respectant son rythme et en suivant son évolution psychique, corporelle et cognitive.

Il est intéressant de sensibiliser les parents sur le rythme individuel de leur enfant et de l’importance de lui procurer, dans une ambiance de plaisir et d’échanges, des expériences sensorielles et corporelles.

Le bébé a autant besoin de la chaleur du corps à corps de ses parents que d’être accompagné dans ses mouvements d’autonomie.

Il est dans la communication non-verbale, et s’exprime à travers son corps. Il est important d’être à l’écoute d’éventuels troubles toniques ou de dysharmonie du développement. Winnicott écrivait « qu’un bébé seul n’existe pas ». On ne peut dissocier l’enfant de son environnement affectif. Il est primordial d’être à l’écoute des parents pour avoir accès à l’enfant et de gagner leur adhésion pour le soigner.

Les premières années de vie sont essentielles pour sa construction tant physique que psychique, d’où l’intérêt des actions de prévention et d’une prise en charge précoce.

 

Références

  1. Zazzo R. Colloque sur L’attachement. Paris : Delachaux et Niestlé ; 1991.
  2. Ciccone A, Lhopital M.  Naissance à la vie psychique. Paris : Dunod ; 1991.
  3. Dolto C. L’image inconsciente du corps. Paris : Seuil ; 1984.
  4. Michaud Y. Le Cerveau, le Langage, le Sens. Paris : Odile Jacob ; 2002.
  5. Illingworth RS. Développement psychomoteur de l’enfant. Paris : Masson ; 1990.
  6. Brazelton TB. Points forts. Stock ; 1994.
  7. Piaget J. La naissance de l’intelligence chez l’enfant. Paris : Delachaux et Niestlé ; 1977.
  8. Winnicott DW. Processus de maturation chez l’enfant. Développement affectif et environnement. Lonrai : Payot ; 1993.
  9. Haag G. Réflexion sur quelques jonctions psychotoniques et psychomotrices dans la première année de la vie. Neuropsychiatrie de l’Enfance. 1988:
  10. Ajuriaguerra (de) J. L’enfant et son corps. Information psychiatrique 1971;47(5):391-402,.
  11. Koupernik C, Dailly R. Développement neuro-psychique du nourrisson. Paris : Puf ; 1980.
  12. Golse B. Le développement affectif et intellectuel de l’enfant. Paris : Masson ; 1997.
  13. David M. Vie affective et problèmes familiaux. 0 à 2 ans. Paris : Dunod ; 1999.
  14. Winnicott DW. Jeu et réalité, l’espace potentiel. Mayenne : Gallimard ; 1975.
  15. Laplanche J, Pontalis J-B. Vocabulaire de la psychanalyse. Vendôme : Puf ; 1994.
  16. Reinhardt JC. La genèse de la connaissance du corps chez l’enfant. Paris : Puf ; 1990.

 

Bibliographie

 

B Robert-Ouvray S. Intégration motrice et développement psychique. Lonrai : Desclée de Brouwer ; 2004.

B.Robert-Ouvray S. L’enfant tonique et sa mère. Martin média ; 1996.

Winnicott DW. De la pédiatrie à la psychanalyse. Lonrai : Payot ; 1993.

Gauberti M. Mère-enfant : à corps et à vie. Paris : Masson ; 1993.

Lévy J. L’éveil du tout-petit. Paris : Seuil ; 1981.

Busnel MC, Herbinet E. L’aube des sens. Ouvrage collectif sur les perceptions sensorielles fœtales et néonatales – les cahiers du nouveau né. Paris : Stock ; 1991.

Bernard M. Le corps. Manchecourt : Seuil Points ; 1995.

 

Glossaire

Réflexe de Moro : se définit par une abduction et une extension des bras suivies d’une adduction des bras. Il est provoqué par une perte de tenue de la tête, ou par un bruit qui déclenche alors en plus un réflexe de sursaut. Ce réflexe s’accompagne de pleurs, d’une extension du tronc et de la tête avec des mouvements des jambes. Il s’agit là d’un réflexe vestibulaire qui disparaît lorsque l’enfant a 3 ou 4 mois [5].

 

Loi céphalo-caudale : indique un des deux sens du processus de myélinisation, de la tête vers les pieds.

 

Loi proximo-distale : indique un des deux sens du processus de myélinisation, du centre vers la périphérie.

 

Activité praxique : séquence motrice qui s’organise dans le temps et l’espace en vue d’un résultat et d’une intention [11].

 

Jeux d’imitation différés : ils consistent à reproduire dans le temps, une situation vécue ou observée.

 

Intelligence pré-opératoire : représentation que l’enfant se fait de ce qu’il évoque. Cette intelligence symbolique est représentative et chaque objet est évoqué en image. Cette évocation se fait par les supports du langage de l’imitation différée, du dessin, du jeu symbolique et de l’image mentale [12].

 

Grapho-motricité : fait appel à l’aspect moteur de l’écriture. C’est donc l’enchaînement des mouvements qui la définit.

 

CAMPS : Centre d’Accueil Médico-Social Précoce.

 

CMP : Centre médico-psycologique.

 

[1] Les mots précédés d’un astérisque sont définis dans le glossaire

 

Auteurs de l’article

Emmanuel Frantz-Mercadal, ostéopathe DO

Nathalie Lamouche, psychomotricienne  »

 

 

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Le monde bouge. Les comportements bougent. Le travail bouge. La révolution digitale n’en est qu’à ses débuts. Face à ces bouleversements, parfois rapides, parfois violents, nous sommes positifs. Parce que, en rassemblant les intelligences, les compétences, les énergies, nous sommes persuadés qu’un monde meilleur peut émerger où l’homme (la femme) et le travail soient durablement réconciliés. Il faut de l’optimisme (parce que, non, ce n’était pas mieux avant). il faut de l’audace (parce que, non, ça ne se fera pas tout seul). Il faut de l’humanisme ( parce que, non le résultat trimestriel n’est pas le seul horizon).

Parcours d’amaigrissement, quand on est un homme ?

Le parcours du combattant d’un régime :

mmv-amaigrissementhommeVous avez déjà connu cela ?

Vous avez toujours entendu parler des régimes pour les femmes et vous avez l’impression d’avoir été oublié en tant qu’homme ?

Mieux manger ou moins manger ?

Tant de questions que l’on se pose, les hommes ont aussi le droit de s’occuper de leur corps, de manière spécifique. Il existe des approches originales, qui sortent des éternels régimes privatifs, une façon de se faire du bien en mangeant, en déculpabilisant et surtout en aimant notre corps.

Voici la vidéo en ligne ici : https://www.youtube.com/watch?v=uMD7EArNRAU

On attend quoi d’une entreprise ?

Lbusinessmen-42691__180‘entreprise est elle un empilement de personnes et de chiffres ?

La vision de l’entreprise de nos jours se résume bien souvent à cela : une addition d’homme qui sont au service de l’intérêt d’une structure juridique, masquant plus ou moins l’intérêt d’un homme ou d’un groupe d’actionnaire.

La structure doit couter le moins possible, rapporter le plus possible et générer le moins d’ennuis possible, certains parleraient de frottement sociaux ou financiers, afin d’être un outils optimal de profit.

Nous aborderons dans un prochain article une vision quantique de l’entreprise, mais intéressons nous déjà à ce que nous aimerions tous trouver à l’intérieur d’une entreprise en tant que salarié.

Nous attendons une source de revenus, de subsistance, une reconnaissance sociale souvent, la justification même de nos sacrifices, parfois une source relationnelle lorsque le vide s’installe dans notre vie. Ces attentes sont légitimes, et correspondent à ce que la société nous a vendu, à ce que l’on nous dit depuis l’enfance sur notre insertion dans la communauté.

Pourtant ce que l’entreprise nous apporte le plus souvent est tout autre ; c’est souvent un lieu de conflits, une source de frustration, et surtout une véritable souffrance au quotidien pour tant de monde. Notre ambition ne peut pas être simplement de redéfinir une place normale pour l’entreprise.

Nous devons penser plus grand, plus haut et construire ensemble une autre façon de vivre ensemble.

Et si l’entreprise devenait elle-même une source d’épanouissement ?

Et si l’entreprise était un individu, lui-même en quête d’épanouissement ?

Et si l’entreprise avait une âme ou un coeur, une tête et un corps comme un être humain ?

Aujourd’hui c’est après des années à accompagner des individus, que j’accompagne des entreprises à s’épanouir, à se comprendre, et à grandir pour devenir la meilleure version d’elles-mêmes. Ce travail n’est pas vraiment différent, l’échelle n’est pas la même, mais le fond reste identique. On fait émerger une identité, des valeurs, une mission de vie, de l’entité entreprise, on fait ce travail également sur les personnes clés de la structure et on procède à un alignement de l’ensemble, en inventant un fonctionnement propre à chacun.

Et si le couple était une personne à part entière ?

Le couple est aujourd’hui perçu comme la simple addition de deux personnes. Une femme et un homme, deux hommes ou deux femmes forment ainsi une communauté. L’objectif de ce couple, avant que d’être un partage d’amour, est pour la société une mise en commun d’intérêt dans un but d’organiser la vie au quotidien, la transmission ou la constitution d’une communauté plus grande, j’entends par la une famille.

Lors des thérapies de couple que je peux mener nous voyons bien sur des couples qui vont mal, qui se déchirent ou qui ne se parlent plus.

A chaque début de thérapie, je commence par des explications mathématiques : trois archétypes de couples que l’on peut identifier facilement, 1+1=1 le couple fusionnel, c’est ma moitié, il est tout pour moi, nous ne faisons qu’un …, 1+1= 2 le couple moderne, qu’ils vivent ensemble ou pas ils sont deux individus et le commun est réduit au minimum, comme deux vies parallèles qui ne se rencontrent jamais vraiment…, et enfin le couple que j’essaye de valoriser dans mon travail, 1+1= 3, les deux individus du couple, et le couple lui même, chacun ayant la nécessité de vivre son propre épanouissement, et le couple peut être ici considéré comme un individu a à part entière.

L’entité « couple » a une naissance, une période équivalente à l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte, une vieillesse et une mort. Ces périodes là ne suivent pas nécessairement la vie des deux individus formant ce couple. Nous voyons bien que la mort d’un couple est parfois plus prompt que la mort des deux composants, de même nous constatons parfois qu’il existe une histoire du couple avant même que celui-ci soit né, l’approche trans-générationnelle est en cela particulièrement interessante.

La démarche d’une thérapie de couple est pour moi d’aligner ces trois entités, ces trois individus à part entière, lorsque c’est possible bien entendu.

N’hésitez pas à réagir dans les commentaires pour que le débat s’installe entre nous, sur le site, sur Facebook ou linkedin.

 

Etes vous prêts à vous pardonner ?

Merci à Anna Austruy, chroniqueuse sur France 2, auteur de plusieurs livres à succès qui m’a reçu merveilleusement bien avec Aurore et Olivia pour parler sur leur chaine YouTube pour la seconde fois d’un sujet qui me tient à coeur : Le pardon

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Emmanuel FRANTZ MERCADAL invité de la chaine « MonMinceViendra »

Ce thème est véritablement important dans la mise en place d’un changement de vie, que ce changement soit un amaigrissement comme c’est le cas dans cette séquence ou qu’il soit professionnel, personnel ou autre. Comment dépasser un état lorsque nous n’acceptons pas déjà notre situation d’aujourd’hui.

N’hésitez pas à mettre des commentaires sur cet article ou sur la vidéo afin de faire avancer le débat sur un sujet hautement symbolique qu’est la notion de pardon.

Acceptation + Dépassement = Pardon

Accepter veut-il dire que je ne dois pas changer ?

Dépasser veut-il dire oublier ?

Il s’agit bien ici d’une première étape, de la première marche pour le changement, celle qui permet de se mettre en action et de ne plus avoir peur d’évoluer en quittant un état vers l’inconnu, vers nous-même.

Voir la video : https://www.youtube.com/watch?v=IbaF5srQE8c

Je vous encourage également à regarder régulièrement les vidéos en ligne sur cette chaine dynamique consacrée aux problématiques du poids et du surpoids : Mon Mince viendra

Le défi de l’anamnèse positive !

L’anamnèse classique se limite bien souvent aux questions d’état civil, aux motifs de consultation et aux antécédents médico-chirurgicaux. Pour des raisons de sécurité médico-légales, on est formé à s’intéresser aux problèmes de santé.
Concrètement, le patient arrive et se voit obligé de nous dire « tout ce qui ne va pas ». Cette confidence accentue la pesanteur de ses maux. 
L’anamnèse positive est l’art d’alléger ce dialogue en rendant le patient acteur de sa propre guérison. Par exemple, on peut l’interroger d’une façon qui le stimule, qui lui donne l’envie de trouver lui-même des liens de causalité, de proposer des solutions, de suivre les conseils prodigués. S’il se focalise sur le positif cela diminuera le ressenti de sa douleur. 
L’importance de la plainte constante est souvent sous-estimée dans ses effets néfastes. Trouver un dérivatif sera bénéfique aussi bien pour le patient que pour vous en tant que thérapeute. Cette interaction ne nécessite pas beaucoup de temps. Bien au contraire, elle se pratique tout au long de la consultation.
Si, dès le départ, on a établi un accompagnement verbal approprié, la personne s’ouvrira tout le long de la consultation. Le toucher sera le prolongement du verbe. La personne l’accueillera avec plus de sens puisqu’elle est déjà impliquée dans la consultation. 

Cette formation vous permettra de :

  • Comprendre les piliers de l’intelligence motivationnelle
  • Vous approprier les questionnaires fondamentaux de l’anamnèse positive 
  • Transformer un discours négatif ou une situation d’impasse en opportunité
  • Générer des prises de conscience et une dynamique de responsabilisation
  • Stimuler les parties du cerveau « créatrices » de solutions
  • Alléger votre quotidien de thérapeute.

Bien que notre métier soit « manuel », le « verbe » et la relation patient-praticien restent au coeur du succès thérapeutique. Cette formation alternera des apports théoriques, des mises en situations pratiques avec débriefing, des jeux de rôle et des exercices posturo-respiratoires qui vous permettront de repartir chez vous plein de joie et d’énergie.

Mathieu Schlachet et Emmanuel Frantz-Mercadal animeront cette journée. Ostéopathes expérimentés, ils sont tous les deux diplômés de l’Institut en Neurosciences Appliquées et vous feront partager leur expertise dans l’accompagnement du changement. 

Public : ostéopathes, médecins, kinésithérapeutes, sage-femmes, psychologues et psychothérapeutes. 

Retrouvez le lien vers le site du centre de formation continue CFPCO