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Le féminisme, vous en pensez quoi ?

Une autre idée du féminisme …

Existe-t-il plusieurs façons d’être féministe ?

Lors d’une conversation animée avec une amie,  j’ai été interpelé par cette phrase assez forte : « mais toi tu ne peux pas être féministe, tu es un homme, tu ne peux donc pas comprendre ce que c’est que d’être une femme ! »

A dire vrai, je ne peux effectivement pas savoir ce que c’est que d’être une femme, mais pour recevoir des femmes et des hommes dans mon cabinet d’ostéopathie ou de thérapie depuis plus de 20 ans, recevoir également leurs blessures, leurs joies, leurs confidences, leurs doutes et attentes,  j’ai tout de même aujourd’hui beaucoup d’éléments pour me projeter un minimum. 

Pour autant, je crois vraiment que le féminisme n’implique pas nécessairement d’être une femme. Je me souviens de cette époque de SOS racisme,  il me semble que nous n’avions pas besoin d’être de telle ou telle origine ethnique pour supporter les valeurs universelles qui font de nous des êtres vivants si incroyables. La comparaison s’arrête là avec les mouvements anti-racismes pour moins de confusion.

Le féminisme, c’est avant tout la Défense, ou la promotion des droits de la femme, pas en ce qu’ils ont de spécifiques, mais plutôt en ce qu’ils ont d’injustement inégaux en comparaison pour la simple et unique raison de leur genre. Nous ne parlons pas ici des déséquilibres subtiles d’une société qui n’a pas encore considéré la place de la femme intégralement et qui serait moralement en retard. Nous parlons déjà basiquement de faire simplement respecter l’égalité salariale, l’accès des femmes aux mêmes carrières, la valorisation dans notre société de la possibilité d’enfantement comme une étape normale et noble sans sanctionner cette absence somme toute raisonnable dans une carrière qui d’un coup se détache de celles des hommes. 

Figurez vous que dans la féminisme, nous ne parlons pas uniquement des femmes ! Car parler des femmes, de leurs. droits, de leurs spécificités, c’est aussi parler de l’homme et de comment lui laisser une place. L’idée, est de permettre à tout le monde de vivre en harmonie, ensemble. Et c’est souvent ici que plusieurs féminismes se distinguent. Sans jugement aucun sur l’orientation politique ou sociale des uns et des autres, je vais plutôt m’attacher à montrer de quel féminisme je parle ici.

Je l’ai nommé « féminisme intégratif » , certain parlerons de néo-féminisme, pour faire comprendre que l’on ne peut pas imaginer concevoir le féminisme moderne indépendamment de l’homme. L’idée ce n’est pas de prendre son tour, après des siècles d’un patriarcat que l’on peut raisonnablement qualifié de coercitif vis à vis des femmes et des minorités de tous poils. La vengeance, même justifiée par des actes injustes et immoraux, n’a rien à voir avec la justice.

Dans ce féminisme intégratif, nous incluons surtout l’humain, et c’est ce qui m’amène à dire que le féminisme a tout intérêt à être une belle déclinaison de l’humanisme tout simplement. Alors évidemment,  l’argument que je reçois souvent, c’est que sans la lutte, un peu violente parfois, il n’y aurait pas eu d’avancées, sur le droit de vote, sur le droit d’avoir un compte en banque, sur le droit à l’avortement etc… Et même si je déteste la violence, je dois dire que je suis d’accord avec ça. C’est pour ça que je ne cherche pas à discréditer le féminisme combatif, un peu plus radical et sans aucun doute utile. Je dis simplement qu’il existe plusieurs façons d’aider cette cause et que j’ai choisit la mienne.

Alors finalement, que chacun s’investisse selon ses convictions, selon son identité, pour faire avancer l’humanisme sous toutes ces formes, et que chacun respecte l’autre dans son choix. Cela me semblerai déjà une belle avancée.

Dans ce premier livre que j’ai publié cette année, j’ai trouvé un mot qui résume ma pensée, ma philosophie de vie. Ce mot c’est ADELPHITÉ. Il est doux et puissant en même temps, et il parle de ce qui nous relie tous, de l’amour universel qui nous permet de vivre ensemble, mais il en parle indépendamment du genre, et ça, ça …. Ça change tout !!!

LIBERTÉ – ÉQUITÉ – ADELPHITÉ : Alliance du Féminin et du Masculin

Interview de François LEMAY

Laissez moi vous parler de cet être exceptionnel ! Un parmi mes si incroyables 19 invités du livre. Il est connu dans le monde entier, et c’est un des experts les plus inspirants dans le domaine de la pleine conscience, il est canadien et sa joie permanente nous embarque à chaque fois ! 

Cet homme c’est François Lemay ! 

Voici un extrait de son interview à retrouver en exclusivité dans le livre LIBERTÉ ÉQUITÉ ADELPHITÉ 
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L’HISTOIRE D’UNE RENCONTRE

Je vous parle d’une rencontre incroyable !!

De cette rencontre est née un livre, et de ce livre tellement d’autres rencontres !

Merci à vous tous d’avoir participé à cette formidable aventure
Cyrille J-D JavaryMarie-Pierre DillensegerOlivier Masselot – PCCAnne CazaubonMathieu SchlachetSandie BoulangerRomain Cristofini nathalie Vieyra Christian JunodGuillaume AndreuxChristine LewickiJérôme LAVENSNathalie Giraud DesforgesStéphane RIOTSolenn ThomasEkloreThierry JanssenFrancoise BossanFrançois Lemay July Bouhallier

Pour acheter le livre : https://lnkd.in/efeaPSFB

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LIBERTÉ – ÉQUITÉ – ADELPHITÉ

JOIE – GRATITUDE – FIERTÉ
C’est parti pour la grande aventure, le livre est aujourd’hui en ligne sur Amazon !
Ce livre c’est une rencontre avec un mot incroyable ADELPHITÉ ! 
C’est l’alliance du féminin et du masculin.

Alors suivez-moi dans cette découverte avec des interviews, des vidéos, et tout plein d’amour !

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Avec la participation de :
Cyrille J-D Javary
Marie-Pierre Dillenseger
Olivier Masselot – PCC
Anne Cazaubon
Mathieu Schlachet
Sandie Boulanger
Romain Cristofini
Nathalie VIEYRA
Christian Junod
Guillaume Andreux
Christine Lewicki
Jérôme LAVENS
Nathalie Giraud Desforges
Stéphane RIOT
Solenn Thomas
Thierry Janssen
Francoise Bossan
François Lemay
July BOUHALLIER

ADOPTE TA VIE

WEBINAIRE le mercredi 10 juin 2020 à 12h: REPLAY

Passez de la personnalité à la personne ALIGNÉE : Tête-Corps-Coeur 

C’est te servir de ton potentiel sur tous les niveaux pour t’épanouir

Nous ne sommes pas tous pareil, nous ne pensons pas tous pareil, et pourtant, il existe une façon unique de prendre soin de nous. Bien s’épanouir, c’est prendre soin de soi. Un bien-être, un corps sain, et beaucoup d’amour. Voilà le cocktail idéal, l’alchimie parfaite pour s’aimer, aimer l’autre et vivre en harmonie avec la nature.

Et si nous pouvions réunir tout cela ?

Et si tout cela était à notre portée ?

Je vous parlerai de mon expérience de vie, mes expertises, mais surtout des formidables opportunités que nous pouvons découvrir au cours de notre chemin de vie. Nous verrons ensemble comment te servir de ton potentiel pour t’épanouir sur tous les niveaux.

Visionnez ici le REPLAY

ET LE SEXE DANS TOUT CA ? #confinement 

sexe et masque

Réflexions et Conversation de deux thérapeutes, sur les conséquences du confinement et de cette période exceptionnelle sur le couple en général et sur la sexualité en particulier dans un contexte de “Travail à domicile”.

Sandie BOULANGER : Sophro-Relaxologue, Sexothérapeute.

Emmanuel FRANTZ-MERCADAL : Psycho-Sexo thérapeute, Ostéopathe et Executive Coach, Conférencier et Expert en Qualité de Vie au Travail.

Emmanuel FRANTZ-MERCADAL :

C’est passionnant de pouvoir assister à une période aussi riche, aussi exceptionnelle dans notre histoire personnelle et collective tel que le confinement. Nos vies ont radicalement changé, nous sommes pour beaucoup en télétravail, ou en chômage partiel, et le tout dans un espace restreint, voué normalement à l’intime, que nous devons partager avec notre travail. Certes les problématiques de territoires interpersonnels, les tensions et les conflits que cela peut générer sont importantes. Mais que dire de nos couples, de notre sexualité quand l’intime est ainsi envahi ?

Sandie BOULANGER :

Chaque expérience de vie est une opportunité de grandir, d’en faire quelque chose qui ait du sens… ou pas. Retrouver sa capacité de discernement, de décision et sa prise de responsabilités restent un enjeu majeur de cette situation extra ordinaire. Comment aller dans ces questionnements existentiels, jusque dans notre sexualité, ainsi perturbée?

Emmanuel FRANTZ-MERCADAL :

Je crois que c’est un sujet qui intéresse tout le monde. Dans les consultations nous rencontrons une réelle souffrance, et aussi un levier formidable pour reconquérir notre intime, notre estime. Alors imagine avec les contraintes du confinement. J’ai eu la chance pendant cette période qui prend fin (espérons-le …) de continuer en visio les consultations, et plusieurs cas étaient frappant. Le cas du patient ou de la patiente célibataire, avec des tentatives plus ou moins heureuse de faire comme si ce n’était pas un problème et au final une véritable souffrance. Le cas du couple qui avait perdu l’habitude de passer autant de temps ensemble et qui redécouvre l’autre avec difficulté d’une reprise non souhaité et parfois de belles surprises. J’ai eu malheureusement à accompagner aussi des patientes victimes de violences conjugales. Pas facile de trouver son équilibre intime dans ces configurations. Quand en plus vient se mêler le travail omnipotent dans l’espace confiné cela produit de véritables tensions. Ou peut-être des opportunités nouvelles ?

Sandie BOULANGER :

Je te rejoins Emmanuel. Un espace réduit qui a eu pour horizon une accélération des traits de personnalités jusque-là contenus ou canaliser par la riche activité du quotidien. Dans COVID, il y a “vide”. Un trop plein émotionnel qui vient boucher les failles. Les nouvelles opportunités sont accessibles lorsque notre attention est possible. Et pour cela, il faut se poser, en soi. Et là, pas simple d’accueillir toutes les facettes de l’humanité, jusqu’aux plus sombres. La sexualité est un passage à l’acte, un dialogue corporel sacré, si on y met ce sens. J’ai senti dans ce confinement, auprès de mes patients de plus en plus nombreux au fil des semaines, qu’il pouvait être effrayant de rester avec soi-même. Se pose la question du « Qui suis-je quand je ne fais pas ? », et beaucoup n’y étaient pas préparés, peu outillés. Alors la question du faire, réalisée par la sphère professionnelle, a plus clairement rejoint celle de l’intime, du sexe. Quels enseignements pouvons nous accueillir aujourd’hui ?

Emmanuel FRANTZ-MERCADAL :

“Qui suis-je quand je ne fais pas ?” J’aime beaucoup cette question dans une société du Masculin où faire est impérieux. Évidemment ça interroge notre intime, notre rapport à notre corps, notre rapport à l’autre dans l’intimité. Ceux d’entre nous en couple ont du se confronter à une nouvelle normalité, celle du “quotidien permanent”, petite variante du quotidien qui impose une présence absolue, confrontante. Ceux qui sont célibataire se sont vu dans l’obligation de composer sur une temporalité imposée, un vide qu’ils n’ont pas pu remplir comme d’habitude, et du coup cette confrontation au vide a dû faire bouger les mentalités ; nous le verrons progressivement apparaître des changements de comportements et de mentalités. Espérons que ce soit vers le positif que cela évolue, mais une chose est sûre, nous ne mesurons pas encore l’impact de cette crise, ni le traumatisme que cela va engendrer dans le temps. Et si notre sexualité était simplement le reflet de notre vision du monde ?

Sandie BOULANGER :

J’apprécie particulièrement ton questionnement de la sexualité comme le reflet de notre vision du monde. C’est effectivement un axe important dans ma pratique. J’avais écris, il y a quelques années , en arrivant naïve et vierge sur LinkedIn, un post s’intitulant “dis-moi comment tu bosses,je te dirai comment tu baises!”. Un pavé dans la marre, tu imagines. D’autant plus que le double sens du mot « baise » est amusant, entre un mot grossier et un romantique de bisou!

Depuis, je ne suis pas sûre que les consciences se soient beaucoup ouvertes à ce postulat qui me semble si révélateur. Mais attention ! Comme dans la compréhension de ses rêves, celle de ses fantasmes n’est pas à prendre au premier degrés !

Cela demande du recul (sans jeux de mot 😊), du questionnement, avec parfois même, l’aide d’un professionnel pour en comprendre le sens. À quoi cela sert-il? À faire tomber les masques (sans infraction aux gestes barrières!) pour se rapprocher de son authenticité. Être en équilibre entre ce que l’on fait, ce que l’on pense et ce que l’on dit.

Pourquoi? Pour accueillir ses émotions sans pétages de plombs disproportionnés et inappropriés. Ce qui favorise grandement la souplesse et l’adaptation aux multiples expériences de vie. Quels masques avons-nous pu découvrir dans le confinement, avec une perturbation du milieu professionnel, de la liberté, de la sécurité de base et de la sexualité?

Emmanuel FRANTZ-MERCADAL :

En tous les cas, c’est une des premières fois où il est autorisé, voir même normal, de pouvoir faire l’amour sur son lieu de travail !!!

 “dis-moi comment tu bosses,je te dirai comment tu baises!”, j’imagine bien le tollé sur les réseaux avec un titre si provocateur, les échanges ont dû être épiques. Et en même temps, effectivement la façon dont nous gérons notre corps, plus particulièrement notre façon de gérer notre sexualité, notre façon d’aimer émotionnellement et physiquement l’autre (et nous même par la même occasion) raconte beaucoup de notre caractère, de nos traumatismes, de notre personnalité.

Dans ce traumatisme collectif, je trouve que nous interrogeons beaucoup notre urgence de vivre, et surtout nos ressentis plus que notre mental et notre égo. L’absence de vie sociale nous a peut-être éloigné un temps de l’égo. Moins dans le paraître nous pouvons ré-investir notre intime, notre “moi”, et mieux vivre notre sexualité.

Sandie BOULANGER :

Oui, ré-investir notre intime, en passant par la troisième voie, celle qui sort du binaire: actif-passif, travailleur-chômeur, dominant-soumis… pour que ce « moi » sous aussi souple qu’un « je-nous », ou pas. À chacun ses responsabilités, ses prises de consciences, ses choix. Demain nous appartient, qu’allez-vous être ?

N’hésitez pas à commenter, soutenir, interagir dans le respect et la finesse que demande ce type de sujet ! bon déconfinement à tous, soyez prudents

CE SERA MIEUX APRÈS ?

 

Voici venu le temps où tout le monde parle de déconfinement, de cette libération remplie de promesses et d’engagements à ne pas faire comme AVANT, à bien comprendre ce qui s’est passé et donc choisir un meilleur APRES.

 

Une date est posée, puis remise en question, alors loin de ce tumulte, prenons donc ce temps pour nous interroger quelque peu sur ces notions et leurs implications dans la gestion de cette période si singulière :

 

“ C’est bon j’ai compris la leçon, je ne ferais plus comme avant, ça va être différent, ça sera mieux après !!”

 

Depuis quelques temps nous entendons et lisons toute cette dialectique autour du changement de monde, appelé de nos voeux bien sûr, mais qui semble souvent considéré comme acquis et certain.

Ne négligeons pas cette libération, cette joie de pouvoir bientôt retrouver une vie plus ouverte, c’est vrai que ça va être un grand moment à vivre, mais d’un côté nous entendons depuis notre toute tendre enfance “c’était quand même mieux avant” et depuis quelques temps une petite musique étrange disant l’inverse, “ce sera forcément mieux après”, étrange et paradoxal non ?

 

Notre volonté de construire un monde meilleur est là ; ce rêve, ce fantasme qui déjà avait révolutionné la société dans la fin des années 60, revient en force cette dernière décennie. Pourtant ce n’est pas la même époque, pas le même contexte. Quelque chose de plus réaliste, de plus pragmatique flotte, l’idée que ce rêve n’est peut-être pas si utopique. Je serais tenté de dire que nous avons collectivement et probablement inconsciemment pris conscience que nous devions faire face au sacro saint “principe de réalité” pour que ce rêve puisse véritablement prendre vie. J’assimilerai ça à une maturité collective, et c’ests un signal très encourageant pour notre futur.

 

Prendre en compte les besoins primaires de l’individu, de l’entreprise, de la société, de la planète et même de l’univers pour construire ensemble un monde meilleur. Alors comme tout changement il entraîne dans un premier élan une résistance au mieux et au pire un rejet. Cette QUALITÉ de vie, qu’elle soit au travail ou même dans la vie personnelle est l’enjeu de notre époque. La diminution du temps de travail dans un premier temps, le raz de marée du développement personnel, et plus récemment la bascule de l’aménagement de la qualité de vie au travail, même du bonheur au travail avec cette perpétuelle quête de sens ; toute cette R-É-volution bouleverse notre vie, notre état d’esprit et ceux qui ne l’ont pas compris sont ou seront confrontés rapidement à ce fait de société.

La violence des changements sera égale à notre capacité à absorber ces nouveaux concepts.

 

Lorsqu’une crise sanitaire de cette importance émerge, doublée malheureusement par une crise financière qui n’en sera pas moins mondiale, il y a fort à parier que nous ne pourrons plus jamais faire comme avant.

Ne pas faire comme avant ne veut pas nécessairement dire que nous allons faire mieux, cela signifie que nous allons devoir réinventer nos fonctionnements sociétaux avec une docilité de la population moindre, des résistances accrues et une subversion inévitable et plus marginale.

 

Ces dernières années ont vu émerger le sempiternel “c’était mieux avant” scandé par les nostalgiques de tout poils qui omettent avec plus ou moins de mauvaise foi les immenses progrès que notre civilisation a amené dans les domaines de la science, de la connaissance, de la communication et de la conscience. Dans cette société incroyable dans laquelle nous vivons, ce n’est plus l’absence d’information qui nous rend aveugle, c’est bien au contraire l’abondance d’information qui nous fait perdre de vue ce concept structurant qu’est le “libre arbitre”.

Apprenons nous de nos erreurs ?

 

C’est le fonctionnement normal de notre cerveau, ce mode expérientiel qui finit par apprendre de ses échecs, de modifier de manière substantielle notre comportement individuel et collectif : ça c’est certain ! Et pourtant en marge de mon optimisme légendaire, il est important de comprendre que la temporalité de l’univers n’est pas toujours la même que celle du quotidien. Nous ne sommes pas sûr d’apprendre ce coup-ci, nous ne sommes pas à l’abri que bon nombre de nos concitoyens aient compris et intégrés le nouveau monde et d’autres pas du tout. Il est possible que les individus incarnent ce changement et que les entreprises, les institutions et les pays n’aient pas pu ou voulu acter ce changement.

 

Alors que faire pour ne pas se planter pour demain ? Que faire pour prendre notre part active dans ce changement de société ? Quelle pierre à l’édifice pouvons-nous poser pour reconstruire ce monde autrement ?

 

D’abord fixer ensemble les grands objectifs de demain, poser notre intention profonde, le monde que nous voulons voir émerger. Cette intention est la plus puissante dans le processus et compose véritablement notre colonne vertébral, notre ADN.

 

Ensuite se concentrer sur le “ICI et maintenant” ; cette ôde à la présence au présent est un véritable présent à la vie, à soi. Se concentrer sur aujourd’hui, c’est le début de notre demain, c’est la meilleure manière de ne pas passer à côté de ce que l’univers nous propose.

 

Alors ça y est, nous y sommes, à l’aube du 11 mai, cela deviendra-t-il une fête nationale ? ou un pétard mouillé qui fait pschitt ? Étrangement, dans les patients que j’accompagne, les dirigeants et les collaborateurs, je ne retrouve pas l’impatience à laquelle je m’attendais. Beaucoup, presque une majorité, ne sont pas du tout pressé de reprendre le chemin du “avant”, de leur vie “normale”. Après la sidération, la résignation et la colère, nous avons constaté une véritable acceptation, l’envie de tirer le meilleur de cette crise que nous subissons.

 

Ne prenons pas notre mal en patience, mais plutôt notre bien en urgence, et allons-y construisons ce futur que nous avons rêvé, c’est de notre responsabilité.

 

“Travail à domicile” ou “Domicile au travail” ? #confinement

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Réflexions et Conversation d’une DRH et d’un Coach, tous deux thérapeutes, autour d’une bascule sociétale de l’organisation du travail.

 

Emmanuel FM : Depuis le début de ce confinement, que l’on soit réticent au télétravail, ou un fervent défenseur de ce mode de travail, d’un coup la donne à changé. En dehors des professions qui n’ont aucune possibilité d’exercer leur métier chez eux, sans recevoir physiquement du public ou à construire des biens matériels, tout le monde a dû s’adapter.

 

Ce n’est pas qu’une bonne nouvelle. C’est à coup sûr une nouvelle ère qui s’annonce, il y aura un avant et un après, impossible maintenant de dire que ce n’est pas possible, que ce n’est pas efficace, nous assistons à l’inversion de la normalité dans la répartition entre la vie intime et la vie au travail.

 

Emmanuelle N : Se pose la question des frontières entre l’activité professionnelle et la vie personnelle. Hors télétravail, c’est facile, la frontière c’est le déplacement, que ce soit en métro, en vélo, en voiture (électrique bien sur) ou à pied. C’est une frontière-espace et une frontière-temps qui ne permet pas le mélange de l’espace-temps travail et de l’espace-temps perso. Pour beaucoup, ce temps est nécessaire pour opérer la bascule cognitive qui permet la centration sur l’activité : je “laisse” le travail au travail et les soucis perso à la maison. 

 

En télétravail, cette frontière espace-temps n’existe plus, pas de manière tangible, et les risques sont multiples : empiètement voire invasion (le travail prend de l’espace réservé ordinairement à ma vie perso), contagion (le travail continue de “tourner” dans ma tête même après avoir fermer mon ordinateur), confusion (les activités ne sont pas délimitées et se chevauchent sans cesse, en particulier en présence d’enfants).

 

C’est à nous de recréer une frontière espace-temps. Une frontière, c’est une barrière, c’est aussi un point de passage, que nous pouvons donc réguler, comme un douanier. A nous de trouver des rituels qui nous permettront de marquer cette frontière, parfois de la fermer. 

 

Emmanuel FM : Effectivement, j’ai déjà abordé cette répartition territoriale, et quelques règles à mettre en place pour éviter que les conflits ne s’ancrent dans le quotidien. Ce qui me paraît singulier ici, c’est l’inversion de la normalité, de l’empiètement … Comme beaucoup d’autres personnes, et même si nous ne confinons pas ensemble, nous constatons des effets semblables ; l’intensité de notre travail, la concentration, se conjuguent assez mal avec une vie de famille, les devoirs les enfants, l’intendance, et ne pas négliger non plus l’impact psychologique d’un confinement prolongé.

 

Le domicile et toutes ses contingences s’invite au travail, dans les réunions et/ou entretiens en visios, il n’est pas rare d’entendre un bruit de casserole qui tombe, un enfant qui pleure, le chien qui attend l’attention de son maître ou mieux encore le chat qui s’installe copieusement sur le clavier !!! et je ne parle la que de ce qui est soft.

 

La normalité est ce domicile, lieu devenu permanent, et comme tu disais cette frontière si difficile à mettre en oeuvre physiquement, change totalement et bien plus profondément que l’on pense notre rapport au travail. Ma conviction est que c’est un point de non retour avec près de 2 mois de confinement stricte, et sans doute une période prolongée plus floue.

 

Emmanuelle N : le changement que j’y vois déjà, c’est l’humanisation des relations entre collègues. Ces irruptions impromptus dans les “call” ou les visio nous donnent à voir l’intime de notre collègue, et l’on se confie un peu sur notre environnement “c’est mon chat”, “c’est mon garçon”, “ah oui il a quel âge?”. 

Et puis souvent, lorsqu’on commence un échange, on prend d’abord des nouvelles de l’autre, comment il vit cette période, et là aussi ce sont parfois des choses personnelles qui se partagent, qui en temps habituel ne sont pas toujours partagées. Cela crée un lien particulier avec nos collègues, notre équipe. 

On est un peu chez eux, ils sont un peu chez nous ! Je sens que lorsque je vais retrouver mon équipe, il y aura quelque chose de cette proximité qui restera entre nous. 

 

Emmanuel FM : En fait, j’ai pu m’apercevoir dans mon entourage, que les inégalités s’étaient accrues véritablement dans le cadre du travail au domicile, notamment entre les hommes et les femmes. Surtout chez les cadres dirigeants que je côtoie le plus. Les hommes qui sont à ces postes là sont souvent dégagés des responsabilités et ne se préoccupent pas nécessairement des problématiques d’intendance. Très souvent ils ont de la place chez eux, ou même ont pu partir dans leur maison de campagne, et enfermés toute la journée ne sont que peu dérangés. 

Même si ce n’est pas la situation la plus agréable, que dire des cadres moyens, qui n’ont pas de maison de campagne, un appartement en ville rationnel, fonctionnel et rarement spacieux, lumineux et avec des extérieurs. Je ne parle même pas de ceux qui commencent leur carrière ou les étudiants qui logent dans des logements particulièrement étroit où d’habitude ils ne passaient que leurs nuits … 

 

Ceci dit, un des bénéfices secondaires, c’est qu’il y a une prise de conscience de ces inégalités, une prise de conscience de ces contingences, et quelque part c’est forcément une avancée. 

 

Ce qui me frappe le plus, c’est que pour le moment, peu d’entreprises, et peu de dirigeants ont pris conscience que nous ne pourrons jamais revenir comme avant. Personne à ce jour ne sait quel impact réel cette crise sanitaire et bientôt économique va avoir sur tout une génération. Nous n’avons pas fini d’en parler !!!

 

A nous de faire en sorte que cet impact, cette transformation forcée deviennent vertueuses, positives et que l’ensemble de l’humanité replace ses priorités à leur juste place. Bon je te l’accorde c’est un brin utopiste.

 

Emmanuelle N : je pense que la prise de conscience d’un point de non-retour, et d’un après qui ne sera plus jamais comme avant est en train de se faire. Elle se fait dans l’incertitude de ce à quoi ressemblera cet après, incertitude qui peut générer de l’angoisse. Et je suis d’accord avec toi, c’est aussi l’occasion de redessiner, de se questionner sur nos gros cailloux, nos essentiels, et comment nous avons envie de vivre cet après. 

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ALERTE INTRUSION #confinement

« STP ne rentre pas dans mon espace vital !!! »

 

Au cours de mes consultations, surtout ces dernières semaines, la description de certaines relations me font réfléchir sur les rapports entre les êtres humains.

 

« Je ne supporte plus son caractère intrusif… Je me sens étouffé. Il ne me laisse pas respirer ! C’est insupportable d’être envahi comme ça !! Lâche moi un peu ! Je ne me sens pas respecté. Je ne suis plus moi-même ! »

 

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Et si nous considérions autrement que d’un point de vue réactionnel, les relations entre les hommes et les femmes, entre les pays, entre les religions, entre les partis politiques ?

 

En fait, comme beaucoup d’espèces vivantes l’homme est un animal très territorial.

 

Qu’est-ce que cela signifie au juste ?

 

C’est simple à comprendre lorsqu’il s’agit de deux pays frontaliers. C’est même la genèse de beaucoup de conflits dans le monde depuis la nuit des temps.

 

« Il a envahi mon territoire, il a mis un pied chez moi, c’est lui qui a commencé …. »

 

Si l’on visualise ce territoire d’un point de vue géographique, la compréhension est simple. Mais étrangement les conflits eux ne le sont pas. D’abord parce qu’il n’est pas toujours aisé de voir et d’appréhender l’instant ZERO où tout a commencé, et puis parce que cela met en  en scène, des territoires autres que purement géographiques, spirituels ou politiques (les religions et/ou les pouvoirs en places). La plupart du temps c’est même encore plus complexe car il s’agit de territoires symboliques, donc plus difficile à distinguer.

 

Ce concept est particulièrement riche et passionnant dans la répartition du travail dans une entreprise, le partage du pouvoir et l’efficacité de l’action … Mais « LE » sujet du jour est plus sensible encore car il nous parle de la répartition de tous ces types de territoires dans un lieu clos et fixe contraint : le CONFINEMENT !!!

 

Le confinement est finalement comme une immense expérience de laboratoire, à grande échelle qui va révéler nos névroses, réveiller nos traumatismes passés et surtout éprouver nos peurs les plus profondes qui, transformées en angoisses, vont se confronter à la présence de l’autre dans la relation intime (couple, famille, amis ou colocataires).

 

Nos habitudes sont déstabilisées par le simple fait de reconsidérer brutalement les règles du jeu, les règles du JE. Nos comportements automatiques sont habituellement régis par la certitude d’un départ certains de cette zone territoriale pour aller travailler, pour aller se balader, pour aller s’occuper à l’extérieur. Ces changements de rythme sont comme des respirations individuelles qui permettent de se régénérer.

 

Et d’un coup cela n’est plus possible, l’espace certes intime mais transitoire devient PERMANENT et contraint.

 

Pire, le travail ne fait plus seulement que s’inviter dans l’espace intime. Pour beaucoup de gens qui télétravaillent avec intensité, c’est carrément le domicile qui s’invite au travail et c’est l’intime qui nous envahit, et envahit l’AUTRE ! Nous en parlerons dans un prochain article…

 

Existe-t-il des solutions pour éviter l’intrusion, pour éviter l’implosion, pour éviter l’explosion et donc le conflit ?

 

Nous en parlions dans l’article précédent, sur le crash test relationnel, un certains nombres de règles vont être indispensables pour sauver la situation avant qu’elle ne dégénère.

 

  • RENDRE EXPLICITE CE QUI EST IMPLICITE
  • METTRE DES LIMITES CLAIRES
  • REDEFINIR LES TERRITOIRES
  • REDEFINIR LES TACHES PRATIQUES
  • METTRE EN PLACE UNE SORTE DE REGLEMENT INTERIEUR
  • CREER UN ESPACE DE DIALOGUE
  • CREER DES SAS DE RECUPERATION SEUL

 

Cette vision peut paraitre très cerveau gauche, process, voir rigide. En fait c’est déjà bien établit depuis longtemps. Les expériences de ce types ne sont pas nouvelles, l’exemple le plus contemporain et fort est l’entrainement qu’on put subir les cosmonautes pour se préparer à un vol long dans l’espace.

 

Cela oblige à travailler dans un même temps l’autonomie de l’individu et aussi sa capacité à cohabiter avec les autres dans un environnement contraint.

 

Donc si vous avez l’impression d’être envahi, d’être oppressé, de ne pas être respecté posez-vous les questions :

 

  • Ai-je mis en place les limites ?
  • Ai-je correctement exprimé mes ressentis ?
  • Quelles peurs cela vient il réveiller chez moi ?
  • Comment je peux déjà agir de mon côté pour améliorer la situation ?

 

Et finalement c’est la clef de cette période, qu’est-ce que je peux faire à mon niveau pour améliorer la situation ?

  • La situation intime, dans le foyer avec les autres ou moi-même lorsque je suis seul ;
  • La situation professionnelle, pour ne pas laisser l’entreprise envahir la sphère intime ;
  • La situation collective en respectant des décisions politiques et médicales qu’il sera utile dans un second temps de discuter mais qu’il convient de respecter aujourd’hui.

 

Se poser ces questions c’est déjà une partie de la réponse et donc de l’évitement du conflit !!

 

Bon courage à vous tous (courage = agir avec cœur)

 

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